Le 21 septembre dernier, les services de la Métropole présentait à Sabine un projet de réaménagement du Pont Corneille dans le cadre d’un important chantier de maintenance.

Considérant que ce projet n’était pas satisfaisant, Sabine transmettait à la Métropole une proposition dont les principes étaient de favoriser les mobilités actives (marche et vélo) et les transport en commun en proposant à chacun de ces modes un espace dédié afin d’éviter les conflits d’usage notamment bus-vélo et piétons-vélo. Vous pourrez retrouver cette proposition dans un article précédent.

Le 9 février dernier la Métropole revenait vers les associations représentant les cyclistes, et s’appuyant sur une simulation de trafic, revenait à son scénario initial prévoyant :

  • Le maintien de 3 trois voies pour la circulation générale, notamment automobile
  • Deux voies affectées aux bus partagées sur lesquelles les cyclistes les plus aguerris sont autorisés à circuler
  • Deux pistes cyclables monodirectionnelles bilatérales positionnées sur les trottoirs, pour les cyclistes qui ne souhaiteraient pas se frotter aux bus. Ces deux pistes seraient positionnées sur l’espace actuellement affecté aux piétons.
  • Enfin, l’espace restant des trottoirs serait affecté à la circulation piétonne.

Cette proposition n’est pas satisfaisante. Elle est problématique sur de nombreux aspects techniques (conflits d’usage bus-vélos, piétons-cyclistes, proximité du garde-corps, impossibilité de distinguer la piste sur trottoir du cheminement piéton par une dénivellation…). Nous rejetons l’idée qu’un aménagement cyclable soit installé sur un espace pris sur l’actuel cheminement piéton. Enfin, ce projet semble ignorer la nécessaire redistribution de l’espace public pour influer sur l’évolution des parts modales alors que la Métropole, elle-même, l’annonce dans son Plan des Mobilités.

Les simulations qui ont été opposées pour rejeter un aménagement favorables aux mobilités actives et aux transports en commun reposent selon nous sur l’hypothèse non valide d’un trafic automobile qui resterait constant. En effet, la Métropole elle-même vise la réduction de la part modale de 45% actuellement à 24% en 2035. Les travaux qui vont s’étaler durant plus de deux ans sont par ailleurs susceptibles de faire évoluer sensiblement les habitudes de trajet.

Enfin, nous regrettons très vivement que la Métropole soit restée sourde à la proposition de Sabine d’aménagement du plan de circulation visant à déporter une grande partie du trafic automobile et ainsi libérer l’espace pour positionner une véritable piste cyclable réellement séparée des autres modes supprimant par la même les conflits d’usage avec les bus et les piétons.

Pour déplorer cette situation, Sabine s’adresse au Président de la Métropole et Maire de Rouen à travers une lettre ouverte que vous trouverez ci-dessous.

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