La ministre ministre de l’environnement a annoncé ces derniers jours un « bonus de 200 euros pour l’achat de vélos à assistance électrique » ( 100 000 unités vendus en 2015) .  Celui-ci sera de 20 % du coût d’acquisition, sans être supérieur à 200 euros.  Le dispositif est limité dans le temps : achat neuf sans batterie au plomb du 19 février 2017 au 31 décembre 2018 (*)

VAE

Cette aide n’est pas cumulable avec les aides existantes de nombreuses villes ou agglo, dont la Métropole de Rouen notamment. (30% plafonné à 300€ mais sous conditions de ressources)

Jusqu’ici exclus de tout dispositif national d’aide, les vélos à assistance électrique auront eux aussi leur bonus : 20 % du prix d’achat dans la limite de 200 euros. Sept organisations[1] se réjouissent de l’annonce de la Ministre de l’environnement, Ségolène Royal, concernant la création de ce dispositif. Déjà mise en pratique avec succès dans certaines collectivités, cette mesure était attendue pour le territoire national. Elle marque une étape importante pour la reconnaissance du vélo en tant que mode de déplacement à part entière, et comme solution de mobilité durable.
[…] nos associations attendent la mise en œuvre d’une véritable stratégie nationale de développement des mobilités actives (marche et vélo).

Pour rendre crédible son engagement, l’État doit donc se doter d’un fonds national dédié, permettant :
– de soutenir les investissements des collectivités territoriales par des appels à projets « villes pilotes » notamment à destination des villes moyennes,
– de permettre de résorber les coupures urbaines et autres ruptures de continuités,
– de financer des campagnes nationales de communication positive en faveur des mobilités actives,
– de généraliser l’apprentissage de la mobilité à vélo, avant la sortie de l’école primaire,
– de finaliser le maillage des véloroutes d’intérêt national d’ici 2030 (et les itinéraires principaux – Eurovélo – d’ici 2022).
[…]

[…] la subvention de l’état est plus basse que celle qui est proposée dans les communes. […]
Enfin, a fait remarquer le club des villes cyclables, le dispositif est limité dans le temps puisqu’il ne concerne que l’année 2017, ce qui n’est pas le cas du bonus pour le véhicule et le cyclomoteur électriques. […]

  • chez Olivier Razemon (L’interconnexion n’est plus assurée)

[…]
La mesure sera à ranger, avec l’indemnité kilométrique facultative ou quelques modifications du code de la route, dans les quelques timides dispositions prises sous ce quinquennat pour développer la pratique du vélo. Elle ne fait toutefois pas partie de celles qui étaient le plus attendues par les associations pro-vélo.
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Le simple « vélo à assistance musculaire », ne bénéficie toujours d’aucune aide concrète. « C’est dans les infrastructures qu’il faut investir ! Là, vous donnez de l’argent aux constructeurs et importateurs de vélo », s’étrangle ‏@LembourgSimon sur Twitter. Aide ou pas, on utilise facilement le vélo pour se déplacer lorsque l’on se sent en sécurité, que la circulation est apaisée, qu’il est simple de traverser un carrefour ou un pont. Le secret d’une politique cyclable réussie s’appuie surtout sur un urbanisme bien pensé.
[…]
L’impact de la subvention sera difficile à évaluer. « Il se vend chaque année davantage de VAE que l’année précédente (100 000 par an ces dernières années, NDLR).  C’est une mesure encourageante, qu’il faudrait étendre aux vélos pliants ou aux ‘cargos’, mais les ventes de VAE auraient progressé en 2017, avec ou sans aide à l’achat », estime Olivier Schneider, président de la FUB. Et puis, comme le souligne Presse papiers, « les aides font souvent monter les prix ». La « subvention Royal » réjouit incontestablement les marchands de « cycles à pédalage assisté ».

(*) La demande d’aide doit être effectuée via un formulaire mis en ligne par l’Agence de services et de paiement sur un téléservice dédié « Bonus Vélo » (mis en ligne sur ce site le 1er mars 2017)

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